Si vous êtes amené à prendre la parole en public ou en réunion, votre voix est votre plus grand outil pour convaincre les autres. Cependant, beaucoup de gens n’ont pas les connaissances sur la manière d’utiliser leur voix afin de faire passer leurs idées et de convaincre les autres. Voici donc quatre conseils clés pour une prise de parole efficace.
Conseil n°1 : miser sur la pratique et l’entraînement
La pratique est essentielle si vous voulez maîtriser l’utilisation de votre voix et la rendre aussi persuasive que possible.
Cet entraînement est capital avant le jour de la prise de parole pour savoir ce que vous allez dire et être conscient des émotions que votre discours peut susciter chez votre auditoire. En général, il est recommandé de commencer à se préparer plusieurs jours à l’avance, voire quelques semaines si possible.
Voici quelques suggestions pour vous aider à préparer votre voix :
- Pratiquer devant un miroir : vous pouvez vous concentrer sur votre posture et vos gestes, ainsi que sur votre expression faciale et votre contact visuel. Vous vous assurez que votre voix est bien modulée et que votre débit est adapté à votre public.
- S’entraîner devant ses proches : devant des amis ou des membres de votre famille, vous recevez des commentaires constructifs sur votre performance et sur la façon dont vous pouvez améliorer votre communication verbale et non verbale.
- S’enregistrer pour s’écouter : identifiez les points à améliorer tels que le débit, l’intonation et la prononciation. Écoutez attentivement votre enregistrement et prenez note des éléments de votre voix que vous aimez et ceux à améliorer.
Le temps nécessaire pour se préparer varie en fonction de la complexité de la réunion, de la durée de la présentation et de votre propre niveau de confiance en vous. Si vous êtes novice dans la prise de parole en public, il est judicieux de commencer à vous préparer plusieurs semaines à l’avance pour avoir suffisamment de temps pour vous entraîner et vous familiariser avec votre discours.
Conseil n°2 : travailler son articulation
Assurez-vous d’articuler clairement vos mots et phrases pour transmettre correctement votre message et éviter toute confusion. La prononciation correcte est essentielle pour communiquer efficacement et rester crédible devant un auditoire, même s’il s’agit d’une réunion de travail avec vos collègues habituels.
Voici quelques exercices pratiques pour entraîner concrètement sa diction et améliorer son articulation :
- Les virelangues (ou casse-langue ou fourchelangue) : il s’agit d’une locution (une phrase ou un petit groupe de phrases) à caractère ludique, caractérisée par sa difficulté de prononciation ou de compréhension orale, voire les deux à la fois. Pratiquez-les régulièrement pour renforcer vos muscles de la langue et de la bouche.
Exemple : Si six cents scies scient six cents saucisses, six cent six scies scieront six cent six saucissons ou Tu t’entêtes à tout tenter, tu t’uses et tu te tues à tant t’entêter. - La lecture à voix haute est un excellent moyen d’améliorer l’articulation et la diction. Choisissez des textes variés et exercez-vous à les lire avec clarté et précision.
- Enregistrez-vous en train de parler ou de lire à voix haute, puis écoutez attentivement votre enregistrement pour identifier les mots ou les sons que vous prononcez mal. Répétez ces sons ou mots jusqu’à ce que vous les prononcez correctement.
Conseil n°3 : apprendre à moduler sa voix
Moduler sa voix consiste à varier la tonalité, l’intonation et le débit de sa voix pour communiquer efficacement avec votre public. Votre ton doit être modulé afin que votre message soit plus percutant et engageant.
Voici quelques éléments clés de la modulation de la voix :
- La tonalité est la hauteur de votre voix : vous créez des nuances émotionnelles et donnez de l’intensité à votre message. Vous pouvez par exemple monter la tonalité pour exprimer de l’enthousiasme ou de l’excitation, ou descendre la tonalité pour exprimer de la tristesse ou de la déception.
- L’intonation est la variation de la hauteur et de la durée de chaque syllabe : vous donnez du rythme à votre discours et mettez en avant les idées importantes. Vous pouvez par exemple utiliser une intonation ascendante pour poser une question ou une intonation descendante pour conclure une phrase.
- Le débit est la vitesse à laquelle vous parlez : vous apportez rythme et dynamique à votre discours. Vous pouvez ralentir votre débit pour mettre en avant une idée importante, ou accélérer votre débit pour créer de l’urgence ou de l’excitation.
Conseil n°4 : faire des pauses et des inflexions
En utilisant des pauses et des inflexions, vous appuyez vos paroles afin d’attirer l’attention de l’audience et vous expliquez bien mieux votre propos.
Les inflexions dans un discours font référence aux variations de tonalité, d’intonation et de rythme de la voix pour exprimer des nuances émotionnelles.
Les inflexions peuvent se produire à la fin d’une phrase, lorsqu’une personne monte ou descend sa voix pour indiquer une question ou une affirmation, ou à l’intérieur d’une phrase, lorsqu’une personne accentue ou atténue certains mots pour mettre en évidence leur importance.
Les chansons ont souvent des mélodies qui comportent des montées et des descentes, des pauses et des accents. En chantant, on doit suivre ces variations mélodiques et adapter sa voix en conséquence. Cette pratique peut aider à développer des inflexions et des variations de tonalité qui peuvent rendre la parole plus intéressante et expressive.
Si vous appliquez correctement ces conseils, vous serez en mesure de bien utiliser votre voix et d’en tirer le meilleur parti possible. Lorsque vous interviendrez en public ou en réunion professionnelle vous pourrez alors convaincre efficacement les autres membres du groupe avec une communication persuasive adaptée à chaque situation. Alors n’attendez plus ! Mettez ces astuces à profit maintenant !